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En quoi consiste le régime matrimonial de communauté universelle ?

Le régime de communauté universelle est un régime matrimonial dans lequel tous les biens acquis avant et pendant le mariage sont considérés comme appartenant en commun aux deux époux qu'ils PROVIENNENT D'HERITAGE ou DONATION. Une exception cependant : ne font pas partie de cette communauté les biens propres par nature, à savoir, les vêtements, tout comme les effets personnels tels que les bijoux, les livres, les instruments de musique ou les objets de collection, sont considérés comme des biens mobiliers personnels qui appartiennent à une personne en propre et ne font pas partie de la communauté universelle.

 

Conformément à l’article 1404 du Code civil forment des propres par nature «les vêtements et linges à l’usage personnel de l’un des époux». Cet article ajoute «et, plus généralement, tous les biens qui ont un caractère personnel»

 

Cela signifie que chaque époux a une part égale dans tous les biens acquis avant et pendant le mariage, qu'ils soient obtenus par héritage, don ou achat.

 

En cas de décès de l'un des époux, la communauté universelle est divisée en deux parts égales entre les héritiers du défunt et le conjoint survivant.

 

Le régime de communauté universelle avec clause d'attribution intégrale :

 

Avec la clause d'attribution intégrale, le conjoint survivant se voit attribuer l'ensemble des biens communs après le décès de l'un des époux. Cela signifie que le conjoint survivant devient propriétaire exclusif de tous les biens du couple, sans que les héritiers des époux ne puissent y prétendre. Les enfants ne recevront leur part qu’au décès de l'autre parent.

 

Le régime de communauté universelle avec clause de reprise en nature :

 

La clause de reprise en nature est un régime matrimonial dans lequel les biens acquis avant et pendant le mariage sont considérés comme appartenant en commun aux deux époux, mais avec une clause particulière.

 

Cette clause prévoit que lors du décès de l'un des époux, la totalité des biens de la communauté universelle est attribuée au conjoint survivant, sans distinction entre les biens propres et les biens communs.

 

Cependant, une clause de reprise en nature permet aux enfants ou aux héritiers réservataires de récupérer leur part d'héritage en nature, c'est-à-dire en demandant la restitution des biens ayant appartenu au défunt avant le mariage ou acquis par succession ou donation pendant le mariage.

 

La clause de préciput :

 

La clause de préciput est une disposition contractuelle qui permet à l'un des conjoints de recevoir en priorité certains biens en cas de dissolution de la communauté. Dans le régime de la communauté universelle, qui est un régime matrimonial dans lequel l'ensemble des biens des époux est considéré comme appartenant à la communauté, la clause de préciput peut avoir une grande importance pour les conjoints.

 

En effet, la clause de préciput peut permettre à l'un des conjoints de récupérer des biens qui lui appartiennent en propre et qui seraient sinon inclus dans la communauté. Par exemple, si l'un des époux avait hérité d'un bien avant le mariage, la clause de préciput peut permettre à cet époux de récupérer ce bien en cas de dissolution de la communauté.

 

Il est important de noter que la clause de préciput doit être incluse dans un contrat de mariage pour être valable. Elle peut être partielle, c'est-à-dire qu'elle peut ne concerner qu'une partie des biens de la communauté, ou totale, c'est-à-dire qu'elle peut s'appliquer à l'ensemble des biens de la communauté.

 

En somme, la clause de préciput peut permettre aux conjoints de préserver certains biens en cas de dissolution de la communauté universelle, elle doit être incluse dans un contrat de mariage pour être valable.

Les biens concernés par la clause de préciput dans la communauté universelle sont en général des biens propres à l'un des époux, c'est-à-dire des biens qu'il possédait avant le mariage ou qu'il a acquis pendant le mariage par voie de succession, de donation ou par legs.

 

Dans le cadre de la gestion des biens concernés par la clause de préciput, il est important que les époux veillent à bien distinguer ces biens de ceux de la communauté. Les biens concernés par la clause de préciput doivent être clairement identifiés et mentionnés dans le contrat de mariage.

 

En cas de dissolution de la communauté, les biens concernés par la clause de préciput seront attribués en priorité à l'époux bénéficiaire de la clause. Ce dernier pourra alors les récupérer en pleine propriété sans avoir à les partager avec son conjoint.

 

Il est important de noter que la gestion des biens concernés par la clause de préciput doit être effectuée de manière rigoureuse afin d'éviter toute confusion avec les biens de la communauté. Les époux peuvent par exemple tenir une comptabilité séparée pour les biens concernés par la clause de préciput et les biens de la communauté, ou encore conserver les titres de propriété et les justificatifs d'acquisition de ces biens à part.

 

En somme, la gestion des biens concernés par la clause de préciput dans la communauté universelle doit être effectuée avec rigueur pour éviter toute confusion avec les biens de la communauté et garantir le respect des droits de chaque époux.

 

En général, la clause de préciput permet à l'époux bénéficiaire de la clause de récupérer en priorité les biens qui lui appartiennent en propre, en cas de dissolution de la communauté. Les biens objets de la clause de préciput peuvent être vendus sans l'accord du conjoint.

 

En effet, dans le cadre de la communauté universelle, les biens propres de chaque époux peuvent être gérés en commun par les deux conjoints, sauf si la clause de préciput prévoit expressément que l'époux bénéficiaire en a la jouissance exclusive. Dans ce cas, il peut effectivement vendre les biens objets de la clause de préciput sans l'accord de son conjoint.

 

Toutefois, il convient de souligner que la vente des biens objets de la clause de préciput peut avoir des conséquences sur les droits du conjoint survivant en cas de décès de l'époux bénéficiaire. En effet, si les biens en question ont été vendus, ils ne pourront plus être transmis au conjoint survivant en cas de décès de l'époux bénéficiaire.

 

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